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Self-Tracking

Le suivi de données personnelles dans le cadre de la mobilité urbaine

Question de recherche : Quels sont les critères d’acceptation d’une application d’auto-quantification de la mobilité urbaine ?

L’auto-quantification, autrement appelée auto-suivi ou encore self-tracking, est une pratique qui consiste à suivre et enregistrer des données personnelles afin de suivre une activité (nombre de pas, activité physique, temps d’écran, consommation alimentaire…). La tendance à l’auto-quantification s’est développée majoritairement grâce aux applications mobiles.

Les travaux de recherche sur l’acceptation des outils numériques ont pour objectif de comprendre l’ensemble des facteurs individuels et situationnels influençant leur acceptation et leur utilisation. Concernant notre recherche, il s’agit de comprendre les principaux bénéfices et freins à utiliser une application permettant de suivre l’empreinte carbone de ses déplacements. Les critères d’acceptation sont-ils les mêmes pour une application d’auto-suivi de la mobilité urbaine que pour les autres applications d’auto-suivi ? Pour quelles raisons les consommateurs peuvent-ils s’y intéresser ? Peut-on amener les individus vers une mobilité plus responsable grâce à cette application ?

En effet, le numérique peut constituer un avantage pour conscientiser les individus sur la situation écologique. Cette recherche explore en quoi un outil numérique de self-tracking peut permettre une plus grande prise de conscience environnementale sur l’impact de la mobilité.

Méthodologie de recherche

Eco - Mob

Concrètement, deux études qualitatives ont été menées afin de répondre à nos objectifs de recherche. Cette recherche exploratoire comprend deux axes principaux :

– L’objectif premier de ce travail est de déceler l’ensemble des critères d’acceptation d’une application centrée sur les impacts C02 de la mobilité urbaine ?

– Le second objectif est de mieux comprendre les bénéfices recherchés d’une telle application.

En Novembre 2020, 23 entretiens semi-directifs ont été effectués auprès d’un public jeune de La Rochelle entre 18 et 30 ans, à la fois adeptes et non adeptes des applications de self-tracking.  Ensuite d’Avril à Juin 2021, une seconde vague d’entretiens individuels a eu lieu, regroupant 32 entretiens toujours auprès d’un jeune public, mais cette fois-ci dans plusieurs villes afin de prendre en compte les différentes infrastructures des villes françaises.

Les principaux bénéfices dans l’utilisation

des applications
de self-tracking

L’étude des modèles théoriques ainsi que l’analyse des entretiens démontrent que les critères d’acceptation sont les mêmes pour une application d’auto-quantification de la mobilité urbaine que pour les autres applications d’auto-quantification avec certaines nuances.

Les principaux résultats des entretiens nous ont également révélé que l’utilisation des applications de self-tracking est majoritairement axée vers des bénéfices personnels tels que s’améliorer, par plaisir, par curiosité de connaître le résultat. D’autre part, l’utilisation d’une application de self-tracking dédiée à la mobilité urbaine serait majoritairement pour des bénéfices sociaux tels que pour une préoccupation pour l’environnement, pour un intérêt global, collectif ou encore par influence sociale car les autres le font aussi.

Les préoccupations pour l’environnement

sont-elles suffisantes ?

En effet, ces intérêts sociétaux ne suffisent pas pour adopter une application sur le CO2 de sa mobilité, grâce aux témoignages recueillis. Nous notons une faible utilité perçue de l’application et une faible croyance en sa capacité à réduire son empreinte carbone grâce à cette application, notamment puisque les habitudes de déplacements sont déjà ancrées.

Il est intéressant de souligner les principaux freins liés au contenu de ces applications, en l’occurrence la surcharge informationnelle ainsi que le degré de complexité de l’information. Ces freins sont bel et bien présents pour l’ensemble des applications d’auto-suivi.

Alors comment pouvons-nous faire pour conscientiser

conscientiser la population grâce au numérique ?

Suite aux résultats de l’étude qualitative, nous pouvons nous demander quels types d’informations il est préférable de transmettre sur une application mobile dédiée à la mobilité urbaine afin de changer les comportements vers des comportements moins polluants, raison pour laquelle la suite des travaux s’intéresse au cadrage de l’information.
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